L’indice Actions Mondiales a clôturé le mois de mars sur une progression de 2.4% en devises locales et 0.6% en euro.
Les actions américaines ont largement surperformé le reste du monde. L’indice S&P 500 a progressé de 3.6% en USD. Ce bon résultat est dû aux actions de croissance. Le secteur IT, dans lequel Apple, Microsoft et Nvidia représentent 55%, a progressé de 10.2%. Le secteur des communications (dominé par Alphabet et Meta Platforms) a gagné +4.6%. L’indice Nasdaq 100 a bondi de 9.5%.
A l’inverse, le style « value » a fortement sous-performé, principalement en raison de la chute des valeurs financières. Le secteur bancaire a vécu une mini-crise avec les graves problèmes de liquidité de Silicon Valley Bank et Signature Bank (resp. 15ème et 19ème banques américaines) et surtout Crédit Suisse. Les deux premières ont dû cesser leurs activités, tandis que les autorités suisses ont plus ou moins contraint UBS à racheter Crédit Suisse. Les actionnaires ont presque tout perdu, mais les déposants ont été préservés. Les valeurs pétrolières et minières ont également connu un mois négatif, de même que l’immobilier.
L’indice Emerging Markets a gagné 0.6% en EUR. Les actions chinoises se sont bien reprises.
Les actions de petites et moyennes capitalisations ont mal performé, avec des pertes moyennes de 2 à 3% en Europe et 3 à 5% aux Etats-Unis.
Dans les marchés obligataires, on a observé un « flight to quality ». Les obligations souveraines et, dans une moindre mesure, les obligations d’entreprise de bonne qualité, ont délivré une performance positive.
Le rendement à maturité des Treasury Bonds à 10 ans est passé de 3.92% à 3.47%. Celui des Bund à 10 ans est passé de 2.65% à 2.29%. Les obligations d’entreprise de moins bonne qualité (« high yield ») ont sous-performé, particulièrement les émissions en euro qui ont perdu 1.2% sur le mois. Leur rendement moyen à maturité a légèrement augmenté pour s’établir à 7.68%.
Le 15 mars, le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) a décidé d’augmenter ses trois taux d’intérêt directeurs de 50 points de base. Le taux d’intérêt de la facilité de dépôt est passé à 3%. Cette décision était attendue. La BCE fait face à une inflation tenace. L’indice des prix à la consommation, si on exclut les prix de l’énergie et de la nourriture (« inflation cœur ») est même passé de 5.6% à 5.7% sur un an.
Le 21 mars, la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) a augmenté son taux directeur de 25bps, le faisant passer à 4.75-5%. Certains analystes prévoyaient même que la Fed ne monterait plus ses taux. Elle l’a fait, mais son message a légèrement changé. L’inflation américaine diminue un peu plus vite qu’en Europe, et la Fed ne peut ignorer que prolonger la hausse des taux pourrait mettre d’autres banques en difficulté. Pour la prochaine réunion (le 3 mai), la plupart des analystes pensent que la Fed montera encore ses taux de 25 bps, et que ce sera la fin du cycle de hausse.
L’euro a gagné 2.0% face au dollar, 2.1% face au yuan et 3.1% contre la NOK.
Le cours de l’or a bondi de 7.9% en USD.
Les matières premières agricoles ont progressé et les métaux de base ont peu varié. Par contre, le prix du pétrole brut a reculé.