Les actions mondiales ont légèrement reculé en devises locales (-0.3%). Exprimée en euro, la performance est positive (+2.4%).
Le mois de mai a surtout été marqué par une forte progression des actions technologiques américaines. Au sein du secteur IT, Apple (+4.6%) et Microsoft (+7.1%) ont bien progressé mais c’est surtout le cours de bourse de la troisième société la plus importante, Nvidia, qui a explosé (+36.3%). Les investisseurs anticipent une forte demande pour les puces destinées à l’intelligence artificielle produites par Nvidia. La capitalisation boursière de Nvidia est désormais très proche de 1.000 milliards d’USD, ce qui la place en quatrième position au niveau mondial derrière Apple, Microsoft et Alphabet mais devant Amazon.com. Les cours de Broadcom et AMD, également dans la fabrication de semi-conducteurs, ont suivi la même trajectoire (+29 % et +33.3%).
En dehors de l’IT, seules les secteurs des communications et la consommation discrétionnaire ont progressé, mais uniquement aux Etats-Unis grâce aux bonnes performances boursières de Amazon.com, Tesla, Alphabet et Meta.
L’indice Nasdaq 100 a gagné 7.7%.
Les autres secteurs ont enregistré des performances négatives, avec des pertes assez significatives pour l’énergie, l’immobilier, les biens de consommation courante, les matériaux et les utilities. L’échéance du plafond de la dette américaine ($31.4 trilliards) a alimenté les craintes d’un défaut des Etats-Unis. Ces craintes étaient bien entendu infondées. Ce problème se pose régulièrement et les démocrates et républicains finissent toujours par trouver un compromis budgétaire. C’est ce qui s’est passé le 31 mai. La Chambre des Représentants, où les Républicains ont une très courte majorité, a voté la suspension du plafond de la dette pour les 2 prochaines années. Le Sénat, contrôlé par les démocrates, devrait faire de même avant le 4 juin.
Les actions de petite et moyenne capitalisation ont sous-performé.
La chute des actions chinoises a une nouvelle fois plombé la performance moyenne des actions émergentes. Elle est liée à des indices macro-économiques décevants pour l’industrie et l’immobilier. La Corée et Taiwan ont nettement mieux performé (grâce aux semi-conducteurs) ainsi que l’Inde.
Les incertitudes liées à la dette des Etats-Unis ont entraîné une légère remontée des rendements obligataires en dollar. Le rendement des Treasury Bonds de maturité 10 ans est passé de 3.42% à 3.64%. En revanche, les rendements en euro ont été stables au cours du mois. Le rendement du Bund à 10 ans est passé de 2.31% à 2.28%. Les indices obligataires (obligations souveraines, entreprises notées investment grade et high yield) ont légèrement progressé.
Les conseils de la Réserve Fédérale et de la Banque centrale européenne ont tenu des réunions le 3 et le 4 mai. Les deux institutions ont décidé d’augmenter leur taux directeur de 0.25%. La Réserve Fédérale a porté son taux directeur à 5% - 5.25%. Il est possible qu’elle ne l’augmente plus lors de la prochaine réunion prévue le 14 juin.
L’inflation continue de baisser. L’indice des prix à la consommation est actuellement de 4.9% sur 12 mois aux Etats-Unis et 6.1% dans la zone euro. L’inflation « cœur », qui exclut les prix de l’énergie et de l’alimentation, diminue plus lentement. Elle représente 5.3% dans la zone euro. Aux Etats-Unis, elle représente 5.6% et est désormais plus élevée que l’indice général.
L’euro
s’est considérablement déprécié face au dollar (-3.0%) et à la livre (-2.0%). Il a aussi perdu un peu de sa valeur face au franc suisse, au yen et au yuan.