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02 oct., 2023
Marchés actions : Repli global suite aux déclarations strictes de la Fed Les actions mondiales ont reculé en euro (-1.7%) et en devises locales (-3.5%). L’évènement principal du mois fut la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve Fédérale le 19 et le 20 septembre. Conformément aux attentes, cette réunion n’a pas débouché sur une hausse de taux. Par contre, le président Jerome Powell a envoyé un message plus dur que prévu aux marchés, en insistant sur la nécessité de combattre l’inflation dans un contexte où l’économie est toujours robuste. En conséquence, les membres de la Fed vont probablement procéder à une dernière hausse de taux avant la fin de l’année et assouplir leur politique très progressivement en 2024. L’indice des prix à la consommation (CPI) américain pour le mois d’août, publié le 13 septembre, ne justifiait pas un message de politique monétaire plus conciliant. Le CPI est passé de 3.2% à 3.7% par an. L’indice « cœur » (ex. Food & Energy ») est passé de 4.7% à 4.3%, mais tous deux restent largement supérieurs à l’objectif officiel de 2%. Cette perspective de maintien de taux élevés a négativement impacté les actions américaines, qui ont chuté sensiblement plus que les actions européennes ou émergentes. Contrairement aux autres secteurs, le secteur de l’énergie a progressé, en raison d’une hausse du pétrole brut (+9%) qui est repassé au-dessus de 90 USD/bbl. Marchés obligataires : rendement des Treasury Bonds atteint son point le plus élevé depuis 2007 Le discours de Jerome Powell a entraîné un accroissement des rendements obligataires . Le rendement des Treasury Bonds à 10 ans est passé de 4.11% à 4.57%, niveau que l’on n’avait pas atteint depuis 2007. Le rendement des Bund à 10 ans est passé de 2.47% à 2.84%. Le mois de septembre n’a donc pas été bon pour les obligations . L’indice Bloomberg Global Aggregate EUR-Hedged, représentatif des obligations de bonne qualité (« investment grade ») a cédé 1.9%. Les obligations d’entreprise ont mieux résisté que les obligations souveraines. Les obligations de moins bonne qualité (« high yield ») ont surperformé, avec une performance légèrement positive pour la moyenne des émissions en euro. Devises : l’or et le cours EUR/USD affectés par la hausse des taux d’intérêt L’or a souffert de la hausse des taux d’intérêt (-4.7% en USD). Le dollar a bénéficié des préoccupations inflationnistes de la banque centrale américaine. La monnaie américaine a gagné 2.6% face à l’euro , réduisant ainsi les pertes sur actifs en dollar pour les investisseurs de la zone euro.
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01 sept., 2023
Marchés actions : retour de la volatilité Les actions mondiales ont faibli en août avec des baisses de 1.3% en euro et 2.1% en devises locales. La politique monétaire de la Réserve Fédérale demeure la principale préoccupation des investisseurs. Au cours de la première moitié du mois, les investisseurs ont relevé leurs attentes en matière de hausse des taux, et les actions ont plongé jusqu’à perdre environ 5%. Ces craintes ont ensuite diminué et les bourses mondiales ont presque effacé leurs pertes. Lors de sa déclaration à la réunion annuelle des banquiers centraux à Jackson Hole , Jerome Powell n’a rien dit qui pourrait rassurer ou inquiéter les marchés. Il a simplement réitéré l’importance de tendre vers l’objectif de 2% d’inflation tout en restant attentif aux statistiques économiques. Le consensus des analystes penche pour un statu quo lors de la prochaine réunion de la Fed (20 septembre) mais une dernière hausse de 25bps lors de la réunion suivante (1er novembre). La Réserve Fédérale ne doit en tous cas pas trop s’inquiéter pour l’économie. Le PNB américain a crû de 2.2% au cours du second trimestre. L’inflation évolue dans le bon sens mais reste trop élevée pour baisser les taux. L’indice des prix à la consommation a progressé de 3.2% sur 12 mois et l’inflation « cœur » (sans les prix de l’énergie et de l’alimentation) représente 4.7% sur base annuelle. Les données économiques de la zone euro sont moins bonnes. La croissance du deuxième trimestre ne représente que 0.6% et l’inflation est plus élevée qu’aux Etats-Unis. L’inflation « cœur » (5.5%) ne diminue pas. Les pays émergents ont sous-performé, en particulier à cause de la Chine dont les statistiques économiques se détériorent. La banque centrale assouplit sa politique monétaire. Les actions de moyenne et petite capitalisation ont sous-performé les grandes capitalisations aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe. Il n’y a pas eu de grande dispersion entre les secteurs . Le secteur pétrolier et celui de la santé ont néanmoins surperformé. Marchés obligataires : les taux à long terme s'approchent d'un sommet On n’a pas observé beaucoup de mouvement dans les marchés obligataires . Les taux à long terme en dollar ont légèrement monté. Le rendement des Treasury Bonds à 10 ans est passé de 3.96% à 4.11%. Les rendements à 2 ans en USD et en EUR ont légèrement diminué. L’indice Bloomberg Global Aggregate EUR-Hedged, représentatif des obligations de bonne qualité (« investment grade ») au niveau mondial, a cédé 0.3%. Les indices d’obligations d’entreprise de moins bonne qualité (« high yield ») ont légèrement progressé. Les rendements à 3 mois sont actuellement plus élevés que ceux à 2 ans, ce qui indique que la Fed et la BCE devraient baisser leurs taux directeurs en 2024 et 2025. Devises et matières premières : l’euro perd face au dollar L’euro s’est déprécié face au dollar (-1.4%). Il a en revanche gagné 3.5% face à la NOK. L’or a cédé 1.3% en USD (stable en EUR). Le prix du baril de pétrole brut a progressé d’environ 2% (83.6 USD en fin de mois).
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01 août, 2023
Marchés actions : le Nasdaq 100 proche de son pic historique Les actions mondiales ont très bien performé en juillet avec des gains de 2.6% en euro et 3.2% en devises locales. À la traîne durant le premier semestre, les petites et moyennes capitalisations ont bien commencé le second semestre avec des performances comprises entre 4 et 5% en Europe et même un peu plus aux Etats-Unis. De même les actions émergentes et la Chine en particulier ont rattrapé une partie de leur retard sur les pays développés. À l’opposé, l’indice Eurostoxx 50, qui représente les grandes capitalisations de la zone euro , n’a gagné « que » 1.7%. La dispersion de performance entre les secteurs a diminué. Les valeurs financières et pétrolières ont très bien performé. Le secteur IT a poursuivi sa progression, mais au même rythme que les indices généraux. Le Nasdaq 100 a gagné 3.8%, grâce principalement aux fortes progressions de Nvidia, Alphabet et Meta Platforms (> +10%). L’indice n’est plus très loin de son pic historique de novembre 2021. Il a gagné 44.5% depuis le début de l’année. Pour retrouver une telle performance sur une période de 7 mois, il faut retourner à 2009 (rebond à la suite de la crise globale du crédit) et à 1999/début 2000 (formation de la bulle internet). Marchés obligataires : une confiance renforcée des investisseurs Le mois de juillet a été moins bon pour les obligations . L’indice Bloomberg Global Aggregate EUR-Hedged, représentatif de l’univers mondial des obligations de bonne qualité, a cédé 0.1%. Ce léger recul provient des obligations souveraines. Le taux à 10 ans américain est passé de 3.84% à 3.96%. De même, le rendement du Bund à 10 ans a progressé de 10 bps pour clôturer le mois à 2.49%. Les obligations émises par les entreprises ont enregistré une performance positive. Les obligations d’entreprise émises en euro ont enregistré une performance de +1.1%, aussi bien pour les ratings « investment grade » que les ratings « high yield ». Si l’on compare le ratio bénéfice/cours de l’indice S&P 500 (4.7%) avec le rendement des obligations du trésor US à 10 ans (3.96%), on obtient une prime de 0.7% pour détenir les actions. Cette différence est très faible. Elle était de 1.8% en début d’année. C’est un des indicateurs de la forte confiance des investisseurs. Dans le même ordre d’idée, le ratio cours/bénéfice du Nasdaq 100 atteint presque 29 pour 2023 et 24.5 pour 2024. Banques centrales : nouvelle hausse des taux directeurs La Réserve Fédérale et la Banque centrale européenne ont relevé leur taux directeur de 25 bps. La Fed cible désormais un taux compris entre 5.25% et 5.50%. Son message indique qu’elle pourrait faire une pause lors de la prochaine réunion, à condition que l’inflation continue à se rapprocher de 2% p.a. Les dernières données sont encourageantes. L’indice des prix à la consommation est passé de 4% en mai à 3% en juin. L’indice « cœur », également très important pour la banque centrale américaine, est descendu vers 4.8%. La Banque centrale européenne a porté son taux de dépôt à 3.75%. Elle note des signes encourageants mais une inflation qui reste globalement trop élevée (5.3% p.a. pour juillet). Devises et matières premières : l’euro tient la tête face au dollar, l’or et le pétrole en hausse L’euro s’est légèrement apprécié face au dollar (+0.8%) mais a cédé un peu de terrain face à d’autres grandes devises, en particulier la NOK (-4.9%). Malgré la baisse de l’inflation et la hausse des taux, l’or a gagné 2.4% en USD. Le prix du pétrole brut a progressé d’environ 15%.
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02 juil., 2023
Marchés actions : rebond mené par le secteur de la technologie Les actions mondiales ont très bien performé en juin et ont clôturé le premier semestre sur une hausse importante de 11.5% en euro et 14% en devises locales. On a observé de fortes différences entre les secteurs . Aux Etats-Unis, trois secteurs se sont distingués : IT, consommation discrétionnaire et communications . Plus spécifiquement, une forte proportion de la hausse est attribuable à 7 sociétés : Nvidia, Apple et Microsoft (IT), Tesla et Amazon.com (consommation discrétionnaire), Alphabet et Meta Platforms (communications). Les perspectives de croissance offertes par l’intelligence artificielle expliquent en partie la performance de ces actions, et même entièrement pour Nvidia (+190%) dans les semi-conducteurs. Il faut y ajouter un environnement macro-économique favorable. L’inflation américaine a diminué, ce qui a enrayé la progression des taux d’intérêt à long terme. C’est cette hausse, et non les mauvais résultats des entreprises, qui avait causé la chute des actions de croissance en 2022. Ces 7 géants de la bourse américaine représentent aujourd’hui plus de 27% de l’indice S&P 500. Pour se rendre compte de leur impact, on peut comparer la performance semestrielle (+16.6%) avec la performance moyenne de chaque société comprise dans l’indice (+7%). Pour la grande majorité des sociétés, le parcours boursier du premier semestre était donc positif, mais pas exceptionnel. Dans ce contexte, le Nasdaq 100 a gagné 39%. Les actions de la zone euro ont également bien performé. L’indice Eurostoxx 50 a gagné 18.4%, grâce notamment aux valeurs technologiques (ASML Holding, Infineon et SAP) et de la consommation (LVMH, L’Oréal, Hermès). Les sociétés de petite et moyenne capitalisation ont progressé nettement moins que les grandes capitalisations. Les styles d’investissement « value » et « haut dividende » n’ont pas participé à la hausse. On y retrouve notamment une plus forte représentation des banques, de la consommation de base, de l’énergie, de la santé et de l’immobilier. La performance de l’indice Emerging Markets (+2.6% en euro) est largement inférieure à celle des pays développés, en raison de la performance négative des actions chinoises. Les investisseurs étrangers continuent à craindre l’interventionnisme des autorités chinoises et les tensions avec les Etats-Unis. Marchés obligataires : légère augmentation des rendements par rapport à 2022 Après une forte hausse en 2022, les rendements obligataires ont légèrement augmenté en 2023. Ainsi le rendement du Bund à 10 ans est passé de 2.28% à 2.39%. De même aux Etats-Unis, où l’obligation du trésor à 10 ans donnait 3.84% au 30 juin contre 3.64% au 31 décembre 2022. Compte tenu du coupon, les indices obligataires ont néanmoins progressé au cours du premier semestre, aussi bien pour les obligations souveraines que les obligations d’entreprise notées « investment grade ». Les obligations d’entreprise de moins bonne qualité (« high yield ») ont fait un peu mieux, avec un gain total de plus de 4% en euro. Banques centrales : le combat contre l’inflation continue Les principales banques centrales ont relevé leurs taux directeurs pour lutter contre l’inflation. La Réserve Fédérale a fait passer son taux directeur de 4.25-4.50% à 5-5.25%. La Banque centrale européenne a relevé son taux de dépôt de 2% à 3.5%, niveau le plus élevé depuis 2001. Les courbes de taux en USD et en EUR sont clairement inversées. La politique monétaire plus restrictive des banques centrales n’a pas causé de récession et le taux de chômage américain reste fort bas (3.5%). Par conséquent, les analystes pensent que les taux à court à terme ont atteint leur plafond et vont diminuer vers la fin de l’année ou au début de 2024. Devises et matières premières : appréciation de l’euro et chute du prix du gaz européen L’euro s’est légèrement apprécié face au dollar (+1.9%) et bien plus face au yen (+12.1%), à la couronne norvégienne (+11.6) et au yuan. Il n’y a pas eu de mouvement de grande ampleur sur l’ or (+5.2% en USD). Les prix des matières premières énergétiques et des métaux de base ont diminué. Conclusions Les performances de 2022 et du premier semestre 2023 démontrent qu’il est extrêmement difficile de faire du timing dans les marchés, et qu’il est en tous cas déconseillé de s’inspirer des performances récentes pour réaliser des grands changements tactiques dans son allocation. Toutefois, ceci n’empêche pas de comparer les valorisations. Le ratio cours / bénéfice du S&P 500 est assez élevé (18.4 pour 2024), alors que les obligations offrent un rendement acceptable. Pour les obligations d’entreprise de bonne qualité en USD, le rendement à maturité moyen est proche de 5.5%. Même si les actions offrent toujours la meilleure perspective à long terme, leur avantage a diminué. Pour un investisseur dont l’horizon d’investissement est moyen, les obligations offrent une alternative intéressante. Le marché se caractérise aussi par une forte concentration de la performance. Le Nasdaq 100 traite à presque 25 x les bénéfices attendus pour 2024, en ce compris des multiples bien plus élevés pour Tesla, Nvidia, Amazon.com et même Microsoft. On a vu dans le passé que de telles valorisations chez les leaders du marché ont entraîné des performances décevantes, mais là aussi le timing est extrêmement délicat. A l’inverse, les petites et moyennes capitalisations traitent à moins de 15 x les bénéfices attendus pour 2024 et offrent une bonne marge de sécurité. Nous en conservons donc une part significative dans notre gestion.
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01 juin, 2023
Marchés actions : disparités sectorielles importantes Les actions mondiales ont légèrement reculé en devises locales (-0.3%). Exprimée en euro, la performance est positive (+2.4%). Le mois de mai a surtout été marqué par une forte progression des actions technologiques américaines. Au sein du secteur IT, Apple (+4.6%) et Microsoft (+7.1%) ont bien progressé mais c’est surtout le cours de bourse de la troisième société la plus importante, Nvidia, qui a explosé (+36.3%). Les investisseurs anticipent une forte demande pour les puces destinées à l’intelligence artificielle produites par Nvidia. La capitalisation boursière de Nvidia est désormais très proche de 1.000 milliards d’USD, ce qui la place en quatrième position au niveau mondial derrière Apple, Microsoft et Alphabet mais devant Amazon.com. Les cours de Broadcom et AMD, également dans la fabrication de semi-conducteurs, ont suivi la même trajectoire (+29 % et +33.3%). En dehors de l’IT, seules les secteurs des communications et la consommation discrétionnaire ont progressé, mais uniquement aux Etats-Unis grâce aux bonnes performances boursières de Amazon.com, Tesla, Alphabet et Meta. L’indice Nasdaq 100 a gagné 7.7%. Les autres secteurs ont enregistré des performances négatives, avec des pertes assez significatives pour l’énergie, l’immobilier, les biens de consommation courante, les matériaux et les utilities. L’échéance du plafond de la dette américaine ($31.4 trilliards) a alimenté les craintes d’un défaut des Etats-Unis. Ces craintes étaient bien entendu infondées. Ce problème se pose régulièrement et les démocrates et républicains finissent toujours par trouver un compromis budgétaire. C’est ce qui s’est passé le 31 mai. La Chambre des Représentants, où les Républicains ont une très courte majorité, a voté la suspension du plafond de la dette pour les 2 prochaines années. Le Sénat, contrôlé par les démocrates, devrait faire de même avant le 4 juin. Les actions de petite et moyenne capitalisation ont sous-performé. La chute des actions chinoises a une nouvelle fois plombé la performance moyenne des actions émergentes. Elle est liée à des indices macro-économiques décevants pour l’industrie et l’immobilier. La Corée et Taiwan ont nettement mieux performé (grâce aux semi-conducteurs) ainsi que l’Inde. Marchés obligataires : remontée des rendements aux Etats-Unis Les incertitudes liées à la dette des Etats-Unis ont entraîné une légère remontée des rendements obligataires en dollar . Le rendement des Treasury Bonds de maturité 10 ans est passé de 3.42% à 3.64%. En revanche, les rendements en euro ont été stables au cours du mois. Le rendement du Bund à 10 ans est passé de 2.31% à 2.28%. Les indices obligataires (obligations souveraines, entreprises notées investment grade et high yield) ont légèrement progressé. Banques centrales : la fin du cycle de hausse se rapproche Les conseils de la Réserve Fédérale et de la Banque centrale européenne ont tenu des réunions le 3 et le 4 mai. Les deux institutions ont décidé d’augmenter leur taux directeur de 0.25%. La Réserve Fédérale a porté son taux directeur à 5% - 5.25%. Il est possible qu’elle ne l’augmente plus lors de la prochaine réunion prévue le 14 juin. Inflation : des chiffres encourageants L’inflation continue de baisser. L’indice des prix à la consommation est actuellement de 4.9% sur 12 mois aux Etats-Unis et 6.1% dans la zone euro. L’inflation « cœur », qui exclut les prix de l’énergie et de l’alimentation, diminue plus lentement. Elle représente 5.3% dans la zone euro. Aux Etats-Unis, elle représente 5.6% et est désormais plus élevée que l’indice général. Devises : forte dépréciation de l’euro L’euro s’est considérablement déprécié face au dollar (-3.0%) et à la livre (-2.0%). Il a aussi perdu un peu de sa valeur face au franc suisse, au yen et au yuan.
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02 mai, 2023
Marchés actions en hausse, pays émergents et small caps à la traine Les actions mondiales ont à nouveau progressé en devises locales (+2.4%). Exprimée en euro, la performance est légèrement négative (-0.2%). Les actions européennes ont enregistré la meilleure performance (+2.4% pour l’indice Stoxx Europe 600), avec en tête les secteurs de l’immobilier, de la santé, de l’énergie et de la consommation de base. L’indice S&P 500 a progressé de 1.5% en USD avec en tête les secteurs de la communication (grâce à une forte progression de Meta Platforms) et de la consommation de base. Les pays émergents ont clôturé le mois sur une performance négative en raison du recul des actions chinoises et taiwanaises. Les actions de petites et moyennes capitalisations ont à nouveau sous-performé les grandes capitalisations, en particulier sur le marché américain. Le mois d’avril a été plus calme que le mois de mars pour le secteur bancaire , mais une importante banque régionale américaine, First Republic, a toutefois été liquidée suite à une fuite massive de ses déposants. Les actifs ont été vendus à JPMorgan Chase, ce qui a permis de sauver les avoirs des clients. JPMorgan et les 3 autres grandes banques américaines (Wells Fargo, Citi et Bank of America) sont les gagnants de la crise actuelle, au détriment des nombreuses institutions financières de taille moyenne. Peu de mouvements au niveau des obligations Les rendements obligataires ont peu varié. L’indice Bloomberg Euro Aggregate Government a fait du sur-place, tandis que les indices des obligations d’entreprise ont légèrement progressé. En fin de mois, le rendement moyen pour des émissions d’entreprises de bonne qualité en EUR était de 4.15%, alors que les obligations à haut rendement (moins bonne qualité) offraient un rendement moyen de 7.77%. L’inflation en baisse Les derniers chiffres d’ inflation montrent une tendance à la baisse. L’indice des prix à la consommation est actuellement de 5% sur 12 mois aux Etats-Unis et 7% dans la zone euro. Cependant, l’inflation « cœur » qui exclut les prix de l’énergie et de l’alimentation ne faiblit pas. Elle représente 5.6% aux Etats-Unis ainsi que dans la zone euro. Quasi-fin des hausses de taux, aucun assouplissement en vue Les conseils de la Réserve Fédérale et de la Banque centrale européenne ne se sont pas réunis en avril, mais ont tenu des réunions le 3 et le 4 mai. Les deux institutions ont décidé d’augmenter leur taux directeur de 0.25%. La Réserve Fédérale est proche, ou a peut-être atteint, la fin de son cycle de hausse. Elle a néanmoins laissé entendre qu’elle ne va pas rapidement assouplir sa politique monétaire. Les courbes de taux restent donc inversées. Le taux Euribor 3 mois est à 3.27%, alors que le rendement d’une obligation allemande (Bund) à 10 ans représente 2.31%. Sur le marché en dollar, cette inversion est encore plus importante. L’euro reste fort L’euro a gagné 1.7% face au dollar, 2.2% face au yuan, 3.4% contre la NOK et 4.2% contre le JPY.
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01 avr., 2023
Les marchés actions en hausse malgré la tourmente bancaire L’indice Actions Mondiales a clôturé le mois de mars sur une progression de 2.4% en devises locales et 0.6% en euro. Les actions américaines ont largement surperformé le reste du monde. L’indice S&P 500 a progressé de 3.6% en USD. Ce bon résultat est dû aux actions de croissance. Le secteur IT, dans lequel Apple, Microsoft et Nvidia représentent 55%, a progressé de 10.2%. Le secteur des communications (dominé par Alphabet et Meta Platforms) a gagné +4.6%. L’indice Nasdaq 100 a bondi de 9.5%. A l’inverse, le style « value » a fortement sous-performé, principalement en raison de la chute des valeurs financières. Le secteur bancaire a vécu une mini-crise avec les graves problèmes de liquidité de Silicon Valley Bank et Signature Bank (resp. 15ème et 19ème banques américaines) et surtout Crédit Suisse. Les deux premières ont dû cesser leurs activités, tandis que les autorités suisses ont plus ou moins contraint UBS à racheter Crédit Suisse. Les actionnaires ont presque tout perdu, mais les déposants ont été préservés. Les valeurs pétrolières et minières ont également connu un mois négatif, de même que l’immobilier. L’indice Emerging Markets a gagné 0.6% en EUR. Les actions chinoises se sont bien reprises. Les actions de petites et moyennes capitalisations ont mal performé, avec des pertes moyennes de 2 à 3% en Europe et 3 à 5% aux Etats-Unis. Les obligations de bonne qualité recherchées Dans les marchés obligataires , on a observé un « flight to quality ». Les obligations souveraines et, dans une moindre mesure, les obligations d’entreprise de bonne qualité, ont délivré une performance positive. Le rendement à maturité des Treasury Bonds à 10 ans est passé de 3.92% à 3.47%. Celui des Bund à 10 ans est passé de 2.65% à 2.29%. Les obligations d’entreprise de moins bonne qualité (« high yield ») ont sous-performé, particulièrement les émissions en euro qui ont perdu 1.2% sur le mois. Leur rendement moyen à maturité a légèrement augmenté pour s’établir à 7.68%. Bientôt la fin de la hausse des taux ? Le 15 mars, le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) a décidé d’augmenter ses trois taux d’intérêt directeurs de 50 points de base. Le taux d’intérêt de la facilité de dépôt est passé à 3%. Cette décision était attendue. La BCE fait face à une inflation tenace. L’indice des prix à la consommation, si on exclut les prix de l’énergie et de la nourriture (« inflation cœur ») est même passé de 5.6% à 5.7% sur un an. Le 21 mars, la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) a augmenté son taux directeur de 25bps, le faisant passer à 4.75-5%. Certains analystes prévoyaient même que la Fed ne monterait plus ses taux. Elle l’a fait, mais son message a légèrement changé. L’inflation américaine diminue un peu plus vite qu’en Europe, et la Fed ne peut ignorer que prolonger la hausse des taux pourrait mettre d’autres banques en difficulté. Pour la prochaine réunion (le 3 mai), la plupart des analystes pensent que la Fed montera encore ses taux de 25 bps, et que ce sera la fin du cycle de hausse. L’euro se renforce L’euro a gagné 2.0% face au dollar, 2.1% face au yuan et 3.1% contre la NOK. Le cours de l’or s’envole Le cours de l’or a bondi de 7.9% en USD. Les matières premières agricoles ont progressé et les métaux de base ont peu varié. Par contre, le prix du pétrole brut a reculé.
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01 mars, 2023
Les indices actions en ordre dispersé L’indice Actions Mondiales a clôturé le mois de février sur une perte de 1.9% en devises locales et 0.5% en euro. L’indice Stoxx Europe 600 a progressé (+1.9%) mais l’indice S&P 500 a perdu 2.5% (en USD). L’indice Emerging Markets a nettement sous-performé (-4.2%) en raison de la forte chute des actions chinoises. On a constaté une surperformance des valeurs de croissance . L’indice Actions Mondiales Growth Net EUR a un peu progressé (+0.5%), au contraire des autres styles d’investissement comme la « value » ou la qualité qui ont terminé le mois sur une légère baisse. En termes de secteurs , cela s’est traduit par une surperformance de l’IT aux Etats-Unis avec des performances positives pour Apple, Microsoft et surtout Nvidia. Le pétrole, la santé, l’immobilier et les utilities ont sous-performé. Les obligations en léger recul Les marchés obligataires ont également cédé un peu de terrain. L’indice Bloomberg Global Aggregate Hedged EUR, représentatif de l’univers mondial des obligations « investment grade », a perdu 1.3%. C’est la duration, et non le risque crédit, qui a influencé la performance. Dans l’univers des émissions en euro, l’indice Bloomberg Euro Aggregate Government a perdu 1.2%. L’indice des obligations d’entreprise de bonne qualité (investment grade) n’a perdu que 0.5% et l’indice des obligations à haut rendement a même progressé de 0.8%. Les « spreads » de crédit (différence de rendement avec des obligations sans risque de même maturité) n’ont pas augmenté, ils ont même légèrement diminué. A la fin du mois, le rendement moyen des obligations d’entreprise était de 4.36% pour les notations « investment grade » et 7.31% pour les notations inférieures (high yield). L’inflation au centre des préoccupations Le 1er février, la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) a augmenté son taux directeur de 25bps, le faisant passer à 4.50-4.75%. Elle a souligné la nécessité de pratiquer une politique monétaire restrictive afin de ramener l’inflation vers 2%. Les chiffres de création d’emploi publiés le 3 février (« Change in Nonfarm Payrolls »), des ventes de détail publiés le 15 février et enfin de l’inflation le 24 février (PCE Deflator, indicateur principal des prix à la consommation de la Fed) étaient plus fort que prévus et les analystes s’attendent désormais à ce que la Fed vote encore des hausses de 25bps lors de ses 3 prochaines réunions avec un pic de 5.25% - 5.50% atteint en juin. Le 2 février, le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) a décidé d’augmenter ses trois taux d’intérêt directeurs de 50 points de base. La BCE a déclaré qu’elle continuera d’augmenter sensiblement les taux d’intérêt à un rythme régulier et les maintiendra à des niveaux suffisamment restrictifs pour assurer un retour au plus tôt de l’inflation vers son objectif de 2 %. Une nouvelle hausse de 50bps a déjà été annoncée pour la réunion du mois de mars. L’euro recule face au dollar L’euro a perdu 2.2% face au dollar et 0.5% face au yuan, mais s’est apprécié face au yen et à la NOK (+1.5%). Les matières premières en repli Le Bloomberg Commodity Index (BCOM) a perdu 5%. Le cours de l’or a chuté de 5.4% en USD. Le pétrole brut (WTI, Brent) a légèrement reculé, mais les matières premières agricoles et les métaux de base ont chuté plus significativement.
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01 févr., 2023
Le début d’année 2023 plus optimiste que 2022 L’indice Actions Mondiales a enregistré un gain de 6.5% en devises locales et 5.3% en euro. Dans ce contexte de changement de tendance, les actions de croissance se sont distinguées après une année 2022 très difficile. L’indice Nasdaq 100 a bondi de 10.7%. Les secteurs IT, Communications (avec Meta, Alphabet) et Consommation Discrétionnaire (avec Amazon.com, Tesla) ont surperformé l’indice S&P 500. Les sociétés immobilières et les actions chinoises, fortement sous pression l’année passée, ont également gagné plus de 10%. L’Eurostoxx 50 a gagné 9.9%. Cet indice assez concentré a bénéficié notamment de la forte hausse (entre 15 et 20%) des valeurs du luxe (LVMH, Hermes et Kering) et de l’IT (ASML Holding, Infineon). A l’inverse, les secteurs plus défensifs (biens de consommation courante, utilities, santé) et l’énergie n’ont pas participé à la hausse. L’indice Emerging Markets a gagné 6% en euro et 6.5% en devises locales. Les indices chinois, coréen et taiwanais ont gagné plus de 10%. La réouverture économique se confirme en Chine et l’indice du PMI manufacturier est repassé au-dessus de 50%. En revanche, les fraudes comptables découvertes chez Americanas (grande distribution au Brésil) et Adani (conglomérat indien) rappellent que la gouvernance dans les pays émergents n’est pas aussi forte qu’en Europe. La hausse des actions reposent sur une baisse de l’inflation et l’espoir que les banques centrales vont rapidement mettre fin à la hausse des taux, et même entamer un assouplissement plus tard dans l’année. Les derniers indices de prix à la consommation (CPI) sont en effet en diminution : 8.5% dans la zone euro en janvier (contre 9.2% en décembre) et 6.5% aux Etats-Unis en décembre (contre 7.1% en novembre). Par ailleurs, la croissance économique (PNB) annoncée pour le quatrième trimestre aux Etats-Unis (+2.9%) et surtout dans la zone euro (+1.9%) était plus forte que prévue. Les rendements obligataires en baisse Le rendement du Bund à 10 ans est passé de 2.57% à 2.19%. Le rendement des obligations du trésor américain à 10 ans est passé de 3.87% à 3.51%. En termes de performance, les obligations à haut rendement ont surperformé. L’indice Bloomberg Euro High Yield a gagné 3.1% et son rendement à maturité est désormais un peu supérieur à 7%. Les obligations de bonne qualité (« investment grade ») émises en euro par les gouvernements et les entreprises ont gagné un peu plus de 2%. Le marché des obligations en dollar a enregistré des performances un peu plus élevées. L'euro en montée L’euro a gagné 1.5% face au dollar et 3.4% face à la NOK. Face à d’autres grandes devises (GBP, CHF, JPY, CNY), il y a eu peu de variation. L’or en hausse et une légère baisse du pétrole Le prix de l’or a gagné 5.7% en USD. Le prix du baril de pétrole brut (WTI) a légèrement baissé (-1.7% vers 78.9 USD). Le prix du gaz naturel européen (contrat néerlandais à 1 mois d’échéance) a chuté de 21% (59 EUR/Mwh), soit un niveau atteint en septembre 2021 bien avant l’invasion russe en Ukraine.
Perspectives des marchés financiers en 2023
par Denis Sagaert 01 janv., 2023
La politique monétaire de la Réserve Fédérale aura un impact déterminant sur les marchés financiers en 2023. Le mandat de la banque centrale américaine est double : une inflation proche de 2% par an et un niveau d’emploi « optimal ». L’inflation est en baisse, mais toujours nettement supérieure à l’objectif. Quant au marché de l’emploi, il ne montre pas de signe de détérioration et le taux de chômage est peu élevé. En conséquence, nous ne voyons pas pourquoi la Réserve Fédérale assouplirait sa politique monétaire. Elle montera probablement ses taux directeurs lors des deux prochaines réunions, avant de faire une pause de plusieurs mois. Pour les actions, les taux à long terme sont un élément déterminant de la valorisation. On l’a vu en 2022, avec un impact particulièrement négatif sur les valeurs de croissance. Pour 2023, il nous semble que les taux peuvent encore augmenter, mais plus beaucoup. A long terme, on constate un lien assez fort entre le rendement des obligations à 10 ans du trésor américain et la croissance nominale de produit intérieur brut. Cette croissance est en moyenne de 4.3% depuis l’an 2000. Si l’inflation diminue rapidement, ce pourcentage pourrait devenir un niveau réaliste pour le taux à 10 ans. Dans ce cas, les actions ne devraient plus souffrir de la hausse des taux, et les actions de croissance ne devraient plus sous-performer. Cependant, il nous semble que les prévisions bénéficiaires des analystes sont un peu optimistes pour 2023 et 2024, alors que les valorisations des grands indices boursiers ne sont pas particulièrement basses. Une révision des bénéfices à la baisse, dans un contexte où la Réserve Fédérale maintient ses taux à un niveau élevé, pourrait causer une nouvelle période de faiblesse sur les marchés boursiers. Les obligations d’entreprises de bonne qualité (« investment grade ») et à plus haut risque crédit (« high yield ») émises en euro proposent actuellement des rendements qui nous semblent attractifs. En conséquence, la période actuelle est favorable pour constituer des portefeuilles « équilibrés » en actions et obligations. Nous pensons que l’or est un complément intéressant pour des portefeuilles diversifiés. La hausse des taux que l’on a connue en 2022 a eu un impact négatif sur l’or. En admettant que cette hausse ne se reproduise pas en 2023, l’or pourrait être intéressant comme couverture contre l’inflation et le risque géopolitique.
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02 oct., 2023
Marchés actions : Repli global suite aux déclarations strictes de la Fed Les actions mondiales ont reculé en euro (-1.7%) et en devises locales (-3.5%). L’évènement principal du mois fut la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve Fédérale le 19 et le 20 septembre. Conformément aux attentes, cette réunion n’a pas débouché sur une hausse de taux. Par contre, le président Jerome Powell a envoyé un message plus dur que prévu aux marchés, en insistant sur la nécessité de combattre l’inflation dans un contexte où l’économie est toujours robuste. En conséquence, les membres de la Fed vont probablement procéder à une dernière hausse de taux avant la fin de l’année et assouplir leur politique très progressivement en 2024. L’indice des prix à la consommation (CPI) américain pour le mois d’août, publié le 13 septembre, ne justifiait pas un message de politique monétaire plus conciliant. Le CPI est passé de 3.2% à 3.7% par an. L’indice « cœur » (ex. Food & Energy ») est passé de 4.7% à 4.3%, mais tous deux restent largement supérieurs à l’objectif officiel de 2%. Cette perspective de maintien de taux élevés a négativement impacté les actions américaines, qui ont chuté sensiblement plus que les actions européennes ou émergentes. Contrairement aux autres secteurs, le secteur de l’énergie a progressé, en raison d’une hausse du pétrole brut (+9%) qui est repassé au-dessus de 90 USD/bbl. Marchés obligataires : rendement des Treasury Bonds atteint son point le plus élevé depuis 2007 Le discours de Jerome Powell a entraîné un accroissement des rendements obligataires . Le rendement des Treasury Bonds à 10 ans est passé de 4.11% à 4.57%, niveau que l’on n’avait pas atteint depuis 2007. Le rendement des Bund à 10 ans est passé de 2.47% à 2.84%. Le mois de septembre n’a donc pas été bon pour les obligations . L’indice Bloomberg Global Aggregate EUR-Hedged, représentatif des obligations de bonne qualité (« investment grade ») a cédé 1.9%. Les obligations d’entreprise ont mieux résisté que les obligations souveraines. Les obligations de moins bonne qualité (« high yield ») ont surperformé, avec une performance légèrement positive pour la moyenne des émissions en euro. Devises : l’or et le cours EUR/USD affectés par la hausse des taux d’intérêt L’or a souffert de la hausse des taux d’intérêt (-4.7% en USD). Le dollar a bénéficié des préoccupations inflationnistes de la banque centrale américaine. La monnaie américaine a gagné 2.6% face à l’euro , réduisant ainsi les pertes sur actifs en dollar pour les investisseurs de la zone euro.
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01 sept., 2023
Marchés actions : retour de la volatilité Les actions mondiales ont faibli en août avec des baisses de 1.3% en euro et 2.1% en devises locales. La politique monétaire de la Réserve Fédérale demeure la principale préoccupation des investisseurs. Au cours de la première moitié du mois, les investisseurs ont relevé leurs attentes en matière de hausse des taux, et les actions ont plongé jusqu’à perdre environ 5%. Ces craintes ont ensuite diminué et les bourses mondiales ont presque effacé leurs pertes. Lors de sa déclaration à la réunion annuelle des banquiers centraux à Jackson Hole , Jerome Powell n’a rien dit qui pourrait rassurer ou inquiéter les marchés. Il a simplement réitéré l’importance de tendre vers l’objectif de 2% d’inflation tout en restant attentif aux statistiques économiques. Le consensus des analystes penche pour un statu quo lors de la prochaine réunion de la Fed (20 septembre) mais une dernière hausse de 25bps lors de la réunion suivante (1er novembre). La Réserve Fédérale ne doit en tous cas pas trop s’inquiéter pour l’économie. Le PNB américain a crû de 2.2% au cours du second trimestre. L’inflation évolue dans le bon sens mais reste trop élevée pour baisser les taux. L’indice des prix à la consommation a progressé de 3.2% sur 12 mois et l’inflation « cœur » (sans les prix de l’énergie et de l’alimentation) représente 4.7% sur base annuelle. Les données économiques de la zone euro sont moins bonnes. La croissance du deuxième trimestre ne représente que 0.6% et l’inflation est plus élevée qu’aux Etats-Unis. L’inflation « cœur » (5.5%) ne diminue pas. Les pays émergents ont sous-performé, en particulier à cause de la Chine dont les statistiques économiques se détériorent. La banque centrale assouplit sa politique monétaire. Les actions de moyenne et petite capitalisation ont sous-performé les grandes capitalisations aussi bien aux Etats-Unis qu’en Europe. Il n’y a pas eu de grande dispersion entre les secteurs . Le secteur pétrolier et celui de la santé ont néanmoins surperformé. Marchés obligataires : les taux à long terme s'approchent d'un sommet On n’a pas observé beaucoup de mouvement dans les marchés obligataires . Les taux à long terme en dollar ont légèrement monté. Le rendement des Treasury Bonds à 10 ans est passé de 3.96% à 4.11%. Les rendements à 2 ans en USD et en EUR ont légèrement diminué. L’indice Bloomberg Global Aggregate EUR-Hedged, représentatif des obligations de bonne qualité (« investment grade ») au niveau mondial, a cédé 0.3%. Les indices d’obligations d’entreprise de moins bonne qualité (« high yield ») ont légèrement progressé. Les rendements à 3 mois sont actuellement plus élevés que ceux à 2 ans, ce qui indique que la Fed et la BCE devraient baisser leurs taux directeurs en 2024 et 2025. Devises et matières premières : l’euro perd face au dollar L’euro s’est déprécié face au dollar (-1.4%). Il a en revanche gagné 3.5% face à la NOK. L’or a cédé 1.3% en USD (stable en EUR). Le prix du baril de pétrole brut a progressé d’environ 2% (83.6 USD en fin de mois).
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01 août, 2023
Marchés actions : le Nasdaq 100 proche de son pic historique Les actions mondiales ont très bien performé en juillet avec des gains de 2.6% en euro et 3.2% en devises locales. À la traîne durant le premier semestre, les petites et moyennes capitalisations ont bien commencé le second semestre avec des performances comprises entre 4 et 5% en Europe et même un peu plus aux Etats-Unis. De même les actions émergentes et la Chine en particulier ont rattrapé une partie de leur retard sur les pays développés. À l’opposé, l’indice Eurostoxx 50, qui représente les grandes capitalisations de la zone euro , n’a gagné « que » 1.7%. La dispersion de performance entre les secteurs a diminué. Les valeurs financières et pétrolières ont très bien performé. Le secteur IT a poursuivi sa progression, mais au même rythme que les indices généraux. Le Nasdaq 100 a gagné 3.8%, grâce principalement aux fortes progressions de Nvidia, Alphabet et Meta Platforms (> +10%). L’indice n’est plus très loin de son pic historique de novembre 2021. Il a gagné 44.5% depuis le début de l’année. Pour retrouver une telle performance sur une période de 7 mois, il faut retourner à 2009 (rebond à la suite de la crise globale du crédit) et à 1999/début 2000 (formation de la bulle internet). Marchés obligataires : une confiance renforcée des investisseurs Le mois de juillet a été moins bon pour les obligations . L’indice Bloomberg Global Aggregate EUR-Hedged, représentatif de l’univers mondial des obligations de bonne qualité, a cédé 0.1%. Ce léger recul provient des obligations souveraines. Le taux à 10 ans américain est passé de 3.84% à 3.96%. De même, le rendement du Bund à 10 ans a progressé de 10 bps pour clôturer le mois à 2.49%. Les obligations émises par les entreprises ont enregistré une performance positive. Les obligations d’entreprise émises en euro ont enregistré une performance de +1.1%, aussi bien pour les ratings « investment grade » que les ratings « high yield ». Si l’on compare le ratio bénéfice/cours de l’indice S&P 500 (4.7%) avec le rendement des obligations du trésor US à 10 ans (3.96%), on obtient une prime de 0.7% pour détenir les actions. Cette différence est très faible. Elle était de 1.8% en début d’année. C’est un des indicateurs de la forte confiance des investisseurs. Dans le même ordre d’idée, le ratio cours/bénéfice du Nasdaq 100 atteint presque 29 pour 2023 et 24.5 pour 2024. Banques centrales : nouvelle hausse des taux directeurs La Réserve Fédérale et la Banque centrale européenne ont relevé leur taux directeur de 25 bps. La Fed cible désormais un taux compris entre 5.25% et 5.50%. Son message indique qu’elle pourrait faire une pause lors de la prochaine réunion, à condition que l’inflation continue à se rapprocher de 2% p.a. Les dernières données sont encourageantes. L’indice des prix à la consommation est passé de 4% en mai à 3% en juin. L’indice « cœur », également très important pour la banque centrale américaine, est descendu vers 4.8%. La Banque centrale européenne a porté son taux de dépôt à 3.75%. Elle note des signes encourageants mais une inflation qui reste globalement trop élevée (5.3% p.a. pour juillet). Devises et matières premières : l’euro tient la tête face au dollar, l’or et le pétrole en hausse L’euro s’est légèrement apprécié face au dollar (+0.8%) mais a cédé un peu de terrain face à d’autres grandes devises, en particulier la NOK (-4.9%). Malgré la baisse de l’inflation et la hausse des taux, l’or a gagné 2.4% en USD. Le prix du pétrole brut a progressé d’environ 15%.
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02 juil., 2023
Marchés actions : rebond mené par le secteur de la technologie Les actions mondiales ont très bien performé en juin et ont clôturé le premier semestre sur une hausse importante de 11.5% en euro et 14% en devises locales. On a observé de fortes différences entre les secteurs . Aux Etats-Unis, trois secteurs se sont distingués : IT, consommation discrétionnaire et communications . Plus spécifiquement, une forte proportion de la hausse est attribuable à 7 sociétés : Nvidia, Apple et Microsoft (IT), Tesla et Amazon.com (consommation discrétionnaire), Alphabet et Meta Platforms (communications). Les perspectives de croissance offertes par l’intelligence artificielle expliquent en partie la performance de ces actions, et même entièrement pour Nvidia (+190%) dans les semi-conducteurs. Il faut y ajouter un environnement macro-économique favorable. L’inflation américaine a diminué, ce qui a enrayé la progression des taux d’intérêt à long terme. C’est cette hausse, et non les mauvais résultats des entreprises, qui avait causé la chute des actions de croissance en 2022. Ces 7 géants de la bourse américaine représentent aujourd’hui plus de 27% de l’indice S&P 500. Pour se rendre compte de leur impact, on peut comparer la performance semestrielle (+16.6%) avec la performance moyenne de chaque société comprise dans l’indice (+7%). Pour la grande majorité des sociétés, le parcours boursier du premier semestre était donc positif, mais pas exceptionnel. Dans ce contexte, le Nasdaq 100 a gagné 39%. Les actions de la zone euro ont également bien performé. L’indice Eurostoxx 50 a gagné 18.4%, grâce notamment aux valeurs technologiques (ASML Holding, Infineon et SAP) et de la consommation (LVMH, L’Oréal, Hermès). Les sociétés de petite et moyenne capitalisation ont progressé nettement moins que les grandes capitalisations. Les styles d’investissement « value » et « haut dividende » n’ont pas participé à la hausse. On y retrouve notamment une plus forte représentation des banques, de la consommation de base, de l’énergie, de la santé et de l’immobilier. La performance de l’indice Emerging Markets (+2.6% en euro) est largement inférieure à celle des pays développés, en raison de la performance négative des actions chinoises. Les investisseurs étrangers continuent à craindre l’interventionnisme des autorités chinoises et les tensions avec les Etats-Unis. Marchés obligataires : légère augmentation des rendements par rapport à 2022 Après une forte hausse en 2022, les rendements obligataires ont légèrement augmenté en 2023. Ainsi le rendement du Bund à 10 ans est passé de 2.28% à 2.39%. De même aux Etats-Unis, où l’obligation du trésor à 10 ans donnait 3.84% au 30 juin contre 3.64% au 31 décembre 2022. Compte tenu du coupon, les indices obligataires ont néanmoins progressé au cours du premier semestre, aussi bien pour les obligations souveraines que les obligations d’entreprise notées « investment grade ». Les obligations d’entreprise de moins bonne qualité (« high yield ») ont fait un peu mieux, avec un gain total de plus de 4% en euro. Banques centrales : le combat contre l’inflation continue Les principales banques centrales ont relevé leurs taux directeurs pour lutter contre l’inflation. La Réserve Fédérale a fait passer son taux directeur de 4.25-4.50% à 5-5.25%. La Banque centrale européenne a relevé son taux de dépôt de 2% à 3.5%, niveau le plus élevé depuis 2001. Les courbes de taux en USD et en EUR sont clairement inversées. La politique monétaire plus restrictive des banques centrales n’a pas causé de récession et le taux de chômage américain reste fort bas (3.5%). Par conséquent, les analystes pensent que les taux à court à terme ont atteint leur plafond et vont diminuer vers la fin de l’année ou au début de 2024. Devises et matières premières : appréciation de l’euro et chute du prix du gaz européen L’euro s’est légèrement apprécié face au dollar (+1.9%) et bien plus face au yen (+12.1%), à la couronne norvégienne (+11.6) et au yuan. Il n’y a pas eu de mouvement de grande ampleur sur l’ or (+5.2% en USD). Les prix des matières premières énergétiques et des métaux de base ont diminué. Conclusions Les performances de 2022 et du premier semestre 2023 démontrent qu’il est extrêmement difficile de faire du timing dans les marchés, et qu’il est en tous cas déconseillé de s’inspirer des performances récentes pour réaliser des grands changements tactiques dans son allocation. Toutefois, ceci n’empêche pas de comparer les valorisations. Le ratio cours / bénéfice du S&P 500 est assez élevé (18.4 pour 2024), alors que les obligations offrent un rendement acceptable. Pour les obligations d’entreprise de bonne qualité en USD, le rendement à maturité moyen est proche de 5.5%. Même si les actions offrent toujours la meilleure perspective à long terme, leur avantage a diminué. Pour un investisseur dont l’horizon d’investissement est moyen, les obligations offrent une alternative intéressante. Le marché se caractérise aussi par une forte concentration de la performance. Le Nasdaq 100 traite à presque 25 x les bénéfices attendus pour 2024, en ce compris des multiples bien plus élevés pour Tesla, Nvidia, Amazon.com et même Microsoft. On a vu dans le passé que de telles valorisations chez les leaders du marché ont entraîné des performances décevantes, mais là aussi le timing est extrêmement délicat. A l’inverse, les petites et moyennes capitalisations traitent à moins de 15 x les bénéfices attendus pour 2024 et offrent une bonne marge de sécurité. Nous en conservons donc une part significative dans notre gestion.
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01 juin, 2023
Marchés actions : disparités sectorielles importantes Les actions mondiales ont légèrement reculé en devises locales (-0.3%). Exprimée en euro, la performance est positive (+2.4%). Le mois de mai a surtout été marqué par une forte progression des actions technologiques américaines. Au sein du secteur IT, Apple (+4.6%) et Microsoft (+7.1%) ont bien progressé mais c’est surtout le cours de bourse de la troisième société la plus importante, Nvidia, qui a explosé (+36.3%). Les investisseurs anticipent une forte demande pour les puces destinées à l’intelligence artificielle produites par Nvidia. La capitalisation boursière de Nvidia est désormais très proche de 1.000 milliards d’USD, ce qui la place en quatrième position au niveau mondial derrière Apple, Microsoft et Alphabet mais devant Amazon.com. Les cours de Broadcom et AMD, également dans la fabrication de semi-conducteurs, ont suivi la même trajectoire (+29 % et +33.3%). En dehors de l’IT, seules les secteurs des communications et la consommation discrétionnaire ont progressé, mais uniquement aux Etats-Unis grâce aux bonnes performances boursières de Amazon.com, Tesla, Alphabet et Meta. L’indice Nasdaq 100 a gagné 7.7%. Les autres secteurs ont enregistré des performances négatives, avec des pertes assez significatives pour l’énergie, l’immobilier, les biens de consommation courante, les matériaux et les utilities. L’échéance du plafond de la dette américaine ($31.4 trilliards) a alimenté les craintes d’un défaut des Etats-Unis. Ces craintes étaient bien entendu infondées. Ce problème se pose régulièrement et les démocrates et républicains finissent toujours par trouver un compromis budgétaire. C’est ce qui s’est passé le 31 mai. La Chambre des Représentants, où les Républicains ont une très courte majorité, a voté la suspension du plafond de la dette pour les 2 prochaines années. Le Sénat, contrôlé par les démocrates, devrait faire de même avant le 4 juin. Les actions de petite et moyenne capitalisation ont sous-performé. La chute des actions chinoises a une nouvelle fois plombé la performance moyenne des actions émergentes. Elle est liée à des indices macro-économiques décevants pour l’industrie et l’immobilier. La Corée et Taiwan ont nettement mieux performé (grâce aux semi-conducteurs) ainsi que l’Inde. Marchés obligataires : remontée des rendements aux Etats-Unis Les incertitudes liées à la dette des Etats-Unis ont entraîné une légère remontée des rendements obligataires en dollar . Le rendement des Treasury Bonds de maturité 10 ans est passé de 3.42% à 3.64%. En revanche, les rendements en euro ont été stables au cours du mois. Le rendement du Bund à 10 ans est passé de 2.31% à 2.28%. Les indices obligataires (obligations souveraines, entreprises notées investment grade et high yield) ont légèrement progressé. Banques centrales : la fin du cycle de hausse se rapproche Les conseils de la Réserve Fédérale et de la Banque centrale européenne ont tenu des réunions le 3 et le 4 mai. Les deux institutions ont décidé d’augmenter leur taux directeur de 0.25%. La Réserve Fédérale a porté son taux directeur à 5% - 5.25%. Il est possible qu’elle ne l’augmente plus lors de la prochaine réunion prévue le 14 juin. Inflation : des chiffres encourageants L’inflation continue de baisser. L’indice des prix à la consommation est actuellement de 4.9% sur 12 mois aux Etats-Unis et 6.1% dans la zone euro. L’inflation « cœur », qui exclut les prix de l’énergie et de l’alimentation, diminue plus lentement. Elle représente 5.3% dans la zone euro. Aux Etats-Unis, elle représente 5.6% et est désormais plus élevée que l’indice général. Devises : forte dépréciation de l’euro L’euro s’est considérablement déprécié face au dollar (-3.0%) et à la livre (-2.0%). Il a aussi perdu un peu de sa valeur face au franc suisse, au yen et au yuan.
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02 mai, 2023
Marchés actions en hausse, pays émergents et small caps à la traine Les actions mondiales ont à nouveau progressé en devises locales (+2.4%). Exprimée en euro, la performance est légèrement négative (-0.2%). Les actions européennes ont enregistré la meilleure performance (+2.4% pour l’indice Stoxx Europe 600), avec en tête les secteurs de l’immobilier, de la santé, de l’énergie et de la consommation de base. L’indice S&P 500 a progressé de 1.5% en USD avec en tête les secteurs de la communication (grâce à une forte progression de Meta Platforms) et de la consommation de base. Les pays émergents ont clôturé le mois sur une performance négative en raison du recul des actions chinoises et taiwanaises. Les actions de petites et moyennes capitalisations ont à nouveau sous-performé les grandes capitalisations, en particulier sur le marché américain. Le mois d’avril a été plus calme que le mois de mars pour le secteur bancaire , mais une importante banque régionale américaine, First Republic, a toutefois été liquidée suite à une fuite massive de ses déposants. Les actifs ont été vendus à JPMorgan Chase, ce qui a permis de sauver les avoirs des clients. JPMorgan et les 3 autres grandes banques américaines (Wells Fargo, Citi et Bank of America) sont les gagnants de la crise actuelle, au détriment des nombreuses institutions financières de taille moyenne. Peu de mouvements au niveau des obligations Les rendements obligataires ont peu varié. L’indice Bloomberg Euro Aggregate Government a fait du sur-place, tandis que les indices des obligations d’entreprise ont légèrement progressé. En fin de mois, le rendement moyen pour des émissions d’entreprises de bonne qualité en EUR était de 4.15%, alors que les obligations à haut rendement (moins bonne qualité) offraient un rendement moyen de 7.77%. L’inflation en baisse Les derniers chiffres d’ inflation montrent une tendance à la baisse. L’indice des prix à la consommation est actuellement de 5% sur 12 mois aux Etats-Unis et 7% dans la zone euro. Cependant, l’inflation « cœur » qui exclut les prix de l’énergie et de l’alimentation ne faiblit pas. Elle représente 5.6% aux Etats-Unis ainsi que dans la zone euro. Quasi-fin des hausses de taux, aucun assouplissement en vue Les conseils de la Réserve Fédérale et de la Banque centrale européenne ne se sont pas réunis en avril, mais ont tenu des réunions le 3 et le 4 mai. Les deux institutions ont décidé d’augmenter leur taux directeur de 0.25%. La Réserve Fédérale est proche, ou a peut-être atteint, la fin de son cycle de hausse. Elle a néanmoins laissé entendre qu’elle ne va pas rapidement assouplir sa politique monétaire. Les courbes de taux restent donc inversées. Le taux Euribor 3 mois est à 3.27%, alors que le rendement d’une obligation allemande (Bund) à 10 ans représente 2.31%. Sur le marché en dollar, cette inversion est encore plus importante. L’euro reste fort L’euro a gagné 1.7% face au dollar, 2.2% face au yuan, 3.4% contre la NOK et 4.2% contre le JPY.
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01 avr., 2023
Les marchés actions en hausse malgré la tourmente bancaire L’indice Actions Mondiales a clôturé le mois de mars sur une progression de 2.4% en devises locales et 0.6% en euro. Les actions américaines ont largement surperformé le reste du monde. L’indice S&P 500 a progressé de 3.6% en USD. Ce bon résultat est dû aux actions de croissance. Le secteur IT, dans lequel Apple, Microsoft et Nvidia représentent 55%, a progressé de 10.2%. Le secteur des communications (dominé par Alphabet et Meta Platforms) a gagné +4.6%. L’indice Nasdaq 100 a bondi de 9.5%. A l’inverse, le style « value » a fortement sous-performé, principalement en raison de la chute des valeurs financières. Le secteur bancaire a vécu une mini-crise avec les graves problèmes de liquidité de Silicon Valley Bank et Signature Bank (resp. 15ème et 19ème banques américaines) et surtout Crédit Suisse. Les deux premières ont dû cesser leurs activités, tandis que les autorités suisses ont plus ou moins contraint UBS à racheter Crédit Suisse. Les actionnaires ont presque tout perdu, mais les déposants ont été préservés. Les valeurs pétrolières et minières ont également connu un mois négatif, de même que l’immobilier. L’indice Emerging Markets a gagné 0.6% en EUR. Les actions chinoises se sont bien reprises. Les actions de petites et moyennes capitalisations ont mal performé, avec des pertes moyennes de 2 à 3% en Europe et 3 à 5% aux Etats-Unis. Les obligations de bonne qualité recherchées Dans les marchés obligataires , on a observé un « flight to quality ». Les obligations souveraines et, dans une moindre mesure, les obligations d’entreprise de bonne qualité, ont délivré une performance positive. Le rendement à maturité des Treasury Bonds à 10 ans est passé de 3.92% à 3.47%. Celui des Bund à 10 ans est passé de 2.65% à 2.29%. Les obligations d’entreprise de moins bonne qualité (« high yield ») ont sous-performé, particulièrement les émissions en euro qui ont perdu 1.2% sur le mois. Leur rendement moyen à maturité a légèrement augmenté pour s’établir à 7.68%. Bientôt la fin de la hausse des taux ? Le 15 mars, le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) a décidé d’augmenter ses trois taux d’intérêt directeurs de 50 points de base. Le taux d’intérêt de la facilité de dépôt est passé à 3%. Cette décision était attendue. La BCE fait face à une inflation tenace. L’indice des prix à la consommation, si on exclut les prix de l’énergie et de la nourriture (« inflation cœur ») est même passé de 5.6% à 5.7% sur un an. Le 21 mars, la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) a augmenté son taux directeur de 25bps, le faisant passer à 4.75-5%. Certains analystes prévoyaient même que la Fed ne monterait plus ses taux. Elle l’a fait, mais son message a légèrement changé. L’inflation américaine diminue un peu plus vite qu’en Europe, et la Fed ne peut ignorer que prolonger la hausse des taux pourrait mettre d’autres banques en difficulté. Pour la prochaine réunion (le 3 mai), la plupart des analystes pensent que la Fed montera encore ses taux de 25 bps, et que ce sera la fin du cycle de hausse. L’euro se renforce L’euro a gagné 2.0% face au dollar, 2.1% face au yuan et 3.1% contre la NOK. Le cours de l’or s’envole Le cours de l’or a bondi de 7.9% en USD. Les matières premières agricoles ont progressé et les métaux de base ont peu varié. Par contre, le prix du pétrole brut a reculé.
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01 mars, 2023
Les indices actions en ordre dispersé L’indice Actions Mondiales a clôturé le mois de février sur une perte de 1.9% en devises locales et 0.5% en euro. L’indice Stoxx Europe 600 a progressé (+1.9%) mais l’indice S&P 500 a perdu 2.5% (en USD). L’indice Emerging Markets a nettement sous-performé (-4.2%) en raison de la forte chute des actions chinoises. On a constaté une surperformance des valeurs de croissance . L’indice Actions Mondiales Growth Net EUR a un peu progressé (+0.5%), au contraire des autres styles d’investissement comme la « value » ou la qualité qui ont terminé le mois sur une légère baisse. En termes de secteurs , cela s’est traduit par une surperformance de l’IT aux Etats-Unis avec des performances positives pour Apple, Microsoft et surtout Nvidia. Le pétrole, la santé, l’immobilier et les utilities ont sous-performé. Les obligations en léger recul Les marchés obligataires ont également cédé un peu de terrain. L’indice Bloomberg Global Aggregate Hedged EUR, représentatif de l’univers mondial des obligations « investment grade », a perdu 1.3%. C’est la duration, et non le risque crédit, qui a influencé la performance. Dans l’univers des émissions en euro, l’indice Bloomberg Euro Aggregate Government a perdu 1.2%. L’indice des obligations d’entreprise de bonne qualité (investment grade) n’a perdu que 0.5% et l’indice des obligations à haut rendement a même progressé de 0.8%. Les « spreads » de crédit (différence de rendement avec des obligations sans risque de même maturité) n’ont pas augmenté, ils ont même légèrement diminué. A la fin du mois, le rendement moyen des obligations d’entreprise était de 4.36% pour les notations « investment grade » et 7.31% pour les notations inférieures (high yield). L’inflation au centre des préoccupations Le 1er février, la Réserve fédérale des Etats-Unis (Fed) a augmenté son taux directeur de 25bps, le faisant passer à 4.50-4.75%. Elle a souligné la nécessité de pratiquer une politique monétaire restrictive afin de ramener l’inflation vers 2%. Les chiffres de création d’emploi publiés le 3 février (« Change in Nonfarm Payrolls »), des ventes de détail publiés le 15 février et enfin de l’inflation le 24 février (PCE Deflator, indicateur principal des prix à la consommation de la Fed) étaient plus fort que prévus et les analystes s’attendent désormais à ce que la Fed vote encore des hausses de 25bps lors de ses 3 prochaines réunions avec un pic de 5.25% - 5.50% atteint en juin. Le 2 février, le Conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne (BCE) a décidé d’augmenter ses trois taux d’intérêt directeurs de 50 points de base. La BCE a déclaré qu’elle continuera d’augmenter sensiblement les taux d’intérêt à un rythme régulier et les maintiendra à des niveaux suffisamment restrictifs pour assurer un retour au plus tôt de l’inflation vers son objectif de 2 %. Une nouvelle hausse de 50bps a déjà été annoncée pour la réunion du mois de mars. L’euro recule face au dollar L’euro a perdu 2.2% face au dollar et 0.5% face au yuan, mais s’est apprécié face au yen et à la NOK (+1.5%). Les matières premières en repli Le Bloomberg Commodity Index (BCOM) a perdu 5%. Le cours de l’or a chuté de 5.4% en USD. Le pétrole brut (WTI, Brent) a légèrement reculé, mais les matières premières agricoles et les métaux de base ont chuté plus significativement.
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01 févr., 2023
Le début d’année 2023 plus optimiste que 2022 L’indice Actions Mondiales a enregistré un gain de 6.5% en devises locales et 5.3% en euro. Dans ce contexte de changement de tendance, les actions de croissance se sont distinguées après une année 2022 très difficile. L’indice Nasdaq 100 a bondi de 10.7%. Les secteurs IT, Communications (avec Meta, Alphabet) et Consommation Discrétionnaire (avec Amazon.com, Tesla) ont surperformé l’indice S&P 500. Les sociétés immobilières et les actions chinoises, fortement sous pression l’année passée, ont également gagné plus de 10%. L’Eurostoxx 50 a gagné 9.9%. Cet indice assez concentré a bénéficié notamment de la forte hausse (entre 15 et 20%) des valeurs du luxe (LVMH, Hermes et Kering) et de l’IT (ASML Holding, Infineon). A l’inverse, les secteurs plus défensifs (biens de consommation courante, utilities, santé) et l’énergie n’ont pas participé à la hausse. L’indice Emerging Markets a gagné 6% en euro et 6.5% en devises locales. Les indices chinois, coréen et taiwanais ont gagné plus de 10%. La réouverture économique se confirme en Chine et l’indice du PMI manufacturier est repassé au-dessus de 50%. En revanche, les fraudes comptables découvertes chez Americanas (grande distribution au Brésil) et Adani (conglomérat indien) rappellent que la gouvernance dans les pays émergents n’est pas aussi forte qu’en Europe. La hausse des actions reposent sur une baisse de l’inflation et l’espoir que les banques centrales vont rapidement mettre fin à la hausse des taux, et même entamer un assouplissement plus tard dans l’année. Les derniers indices de prix à la consommation (CPI) sont en effet en diminution : 8.5% dans la zone euro en janvier (contre 9.2% en décembre) et 6.5% aux Etats-Unis en décembre (contre 7.1% en novembre). Par ailleurs, la croissance économique (PNB) annoncée pour le quatrième trimestre aux Etats-Unis (+2.9%) et surtout dans la zone euro (+1.9%) était plus forte que prévue. Les rendements obligataires en baisse Le rendement du Bund à 10 ans est passé de 2.57% à 2.19%. Le rendement des obligations du trésor américain à 10 ans est passé de 3.87% à 3.51%. En termes de performance, les obligations à haut rendement ont surperformé. L’indice Bloomberg Euro High Yield a gagné 3.1% et son rendement à maturité est désormais un peu supérieur à 7%. Les obligations de bonne qualité (« investment grade ») émises en euro par les gouvernements et les entreprises ont gagné un peu plus de 2%. Le marché des obligations en dollar a enregistré des performances un peu plus élevées. L'euro en montée L’euro a gagné 1.5% face au dollar et 3.4% face à la NOK. Face à d’autres grandes devises (GBP, CHF, JPY, CNY), il y a eu peu de variation. L’or en hausse et une légère baisse du pétrole Le prix de l’or a gagné 5.7% en USD. Le prix du baril de pétrole brut (WTI) a légèrement baissé (-1.7% vers 78.9 USD). Le prix du gaz naturel européen (contrat néerlandais à 1 mois d’échéance) a chuté de 21% (59 EUR/Mwh), soit un niveau atteint en septembre 2021 bien avant l’invasion russe en Ukraine.
Perspectives des marchés financiers en 2023
par Denis Sagaert 01 janv., 2023
La politique monétaire de la Réserve Fédérale aura un impact déterminant sur les marchés financiers en 2023. Le mandat de la banque centrale américaine est double : une inflation proche de 2% par an et un niveau d’emploi « optimal ». L’inflation est en baisse, mais toujours nettement supérieure à l’objectif. Quant au marché de l’emploi, il ne montre pas de signe de détérioration et le taux de chômage est peu élevé. En conséquence, nous ne voyons pas pourquoi la Réserve Fédérale assouplirait sa politique monétaire. Elle montera probablement ses taux directeurs lors des deux prochaines réunions, avant de faire une pause de plusieurs mois. Pour les actions, les taux à long terme sont un élément déterminant de la valorisation. On l’a vu en 2022, avec un impact particulièrement négatif sur les valeurs de croissance. Pour 2023, il nous semble que les taux peuvent encore augmenter, mais plus beaucoup. A long terme, on constate un lien assez fort entre le rendement des obligations à 10 ans du trésor américain et la croissance nominale de produit intérieur brut. Cette croissance est en moyenne de 4.3% depuis l’an 2000. Si l’inflation diminue rapidement, ce pourcentage pourrait devenir un niveau réaliste pour le taux à 10 ans. Dans ce cas, les actions ne devraient plus souffrir de la hausse des taux, et les actions de croissance ne devraient plus sous-performer. Cependant, il nous semble que les prévisions bénéficiaires des analystes sont un peu optimistes pour 2023 et 2024, alors que les valorisations des grands indices boursiers ne sont pas particulièrement basses. Une révision des bénéfices à la baisse, dans un contexte où la Réserve Fédérale maintient ses taux à un niveau élevé, pourrait causer une nouvelle période de faiblesse sur les marchés boursiers. Les obligations d’entreprises de bonne qualité (« investment grade ») et à plus haut risque crédit (« high yield ») émises en euro proposent actuellement des rendements qui nous semblent attractifs. En conséquence, la période actuelle est favorable pour constituer des portefeuilles « équilibrés » en actions et obligations. Nous pensons que l’or est un complément intéressant pour des portefeuilles diversifiés. La hausse des taux que l’on a connue en 2022 a eu un impact négatif sur l’or. En admettant que cette hausse ne se reproduise pas en 2023, l’or pourrait être intéressant comme couverture contre l’inflation et le risque géopolitique.
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